dimanche 23 août 2015

"Il était une fois Eve" par Jean-François Caracci:




"IL ÉTAIT UNE FOIS ÈVE"



 De Jean-François Caracci.
 

 
 


 


"Au Paradis une action innocente a déclenché de terribles conséquences ! « Il était une fois Ève » plonge dans les secrets du couple originel et donne une explication !"



 
 
 
 

Jadis, dans le Midi de la France, un moine scribe laissa dans une malle d'un cloître, un rouleau de parchemin rédigé en latin. Des lustres plus tard, un séminariste de trente trois ans en retraite spirituelle dans ce lieu chargé de mystère, de tradition et de Piété s'appropria les écrits pour porter la nouvelle au monde.


Se joue de part vers nous, dans les secrets de l'Histoire des Hommes, la plus grande chasse à l'Homme de tous les Temps : la recherche d'une Fugitive Immortelle où Dieu organise sa capture, où Ève lève son armée.


 


 
 
 


AU COMMENCEMENT...LA FIN.


 


 
 


Ainsi, débutait ce conte mystique craqué en certains endroits. Avait-il déjà été parcourut ? : Le Créateur de notre Monde, DIEU, érigea la Création et fit naître par sa seule Volonté, par le Verbe, les deux premiers Êtres : un homme : Adam et une femme : Ève. Mais IL ignorait dès cet instant que la fin du Monde résidait dans la Nativité de Ève...


DIEU enchanté de son œuvre venait de créer des éléments à sa disposition : eau, terre, air, feu, Adam, beau, intelligent et fort et Ève, belle, intelligente et sensible. IL les façonna éclairés car IL les distinguait des autres créatures dîtes animales.


 


Des lunes se succédèrent au Paradis sans désaccord.





Adam et Ève s'aimèrent dans l'allégresse de DIEU, leur Père. Ils engendrèrent et leurs progénitures firent une ribambelle de Descendants. La première Famille de ce Monde peupla l’Éden. Mais un jour, alors qu'Adam et Ève admiraient ce Monde si réjouissant où rien ne manquait et le labeur point ils ne goûtaient, en troublions, ils eurent une idée. En tant qu' Enfants bien-aimés de leur Père et se pensant protégés sans réserve, ils réagirent sans peser les conséquences de leurs ambitions. Leurs Connaissances partielles des Dons de DIEU deviendraient alors leur Malédiction et leur Sacerdoce. Mais ils ne l'imaginaient pas encore !


 


Adam et Ève sculptés par DIEU avaient hérité de certains Pouvoirs. Ainsi, par la seule force de leurs pensées, des fleurs, des arbres, des animaux, des paysages poussaient et à cet instant DIEU ne réalisa pas ce que ses enfants pouvait faire de leur Dons innées. DIEU n'avait pas déterminé le désir de Liberté de Ses Enfants grandissant sous son regard complaisant. DIEU, dès lors allait se confronter à la première turbulence des Hommes.


 


Un jour, Adam et Ève appelèrent leur Père avec confiance sans anticiper les déchaînements de la question qu'ils allaient poser. DIEU descendit des Cieux venant d'achever un autre Monde, ailleurs dans l'Univers et ils LUI posèrent cette question :


« Dis Père, pourrions-nous, nous aussi créer notre Monde ?


Mais de quoi discutez-vous ? » Répondit DIEU surpris !
Nous voyons que TU créais des Mondes dans le ciel, la lune, le soleil et nous aimerions en faire autant. »


 


Et pas plus tôt la phrase terminée qu'Adam se concentra et fit apparaître devant sa femme, l'une de ses filles et, DIEU, un magnifique cheval orné d'une corne et d'ailes. L'enfant avait dit la veille désirer un animal avec ces particularités. DIEU demanda à Ses enfants car IL voulait comprendre précisément la situation qu'IL découvrait, ce qu'ils envisageaient de faire avec les Dons qu'ils savaient posséder et dont IL voulait en connaître les desseins. DIEU comprit immédiatement que ces premiers enfants dont IL avait déjà programmé la succession nombreuse poseraient des difficultés de Compréhension et de Fidélité. S'en suivra un duel de Pouvoirs entre Adam et DIEU tournant très vite à l'avantage du Père face au Fils mais dont la Fille témoin de la scène ne s'en laissera pas conter...


 


DIEU ignorait que Ses enfants voudraient être Son Égal. Le Don Suprême de donner la Vie devait rester à DIEU. Ne se doutant pas que Ses premiers Enfants avaient le Don Suprême de créer la Vie, IL se mit en colère et leur ordonna :


« JE ne vous autorise pas à donner la Vie ! Moi, votre Père, JE suis Le seul à pouvoir faire cela ! »
Mais Ève, surprise par le courroux de son Père lui répondit avec la plus grande sincérité :
« Père, nous avons fait Adam et moi des enfants ! Pourquoi ne pourrions nous pas créer comme TOI ? Je ne comprends pas ? »


 


DIEU ne se calma pas et leur ordonna sur-le-champ de renoncer à leur Pouvoir car le Père faisait une distinction sur la Capacité de donner la Vie par la Chair et celle par la Pensée. DIEU voulait que Ses enfants se reproduisent entre eux mais IL ne voulait pas qu'ils décalquent leurs propres mondes. Le Fils de DIEU ne devait et ne pouvait pas devenir le Fils de l'Homme. Mais Adam et Ève lui répliquèrent :


« Père, pourquoi renoncer à ce que nous sommes ? »
DIEU leur répondit avec toute son autorité qu'IL leur laisserait qu'une seule Capacité celle de Créer la Vie charnellement et qu'ils n'en auraient pas d'autres et se devaient de renoncer promptement à leurs Caprices.
DIEU fit alors gronder les éléments, une tempête se leva, la pluie tomba en quantité et avec violence, la lumière déchira le ciel, la terre trembla. Tous les animaux présents au Paradis comprirent instinctivement la portée du grondement du Créateur et les répercutions journalières dont la fureur du Père aboutiraient.


 


DIEU leur dit alors dans un fracassant emportement :


« JE rendrai le calme à ce Monde si vous cessez votre Affrontement en renonçant à vos Pouvoirs. JE ne le répéterai pas !!! »


 


Adam et Ève sans vouloir offenser leur Père répondirent par la négative. Car ils ne comprenaient toujours pas la distinction que faisait leur Père entre créer et Créer.


DIEU considéra le refus de Ses enfants de lui obéir et pris alors la décision absolue de punir l'Un pour Enseigner à l'Autre. Alors, dans Ses mains IL concentra la même Énergie Créatrice qui LUI permit de faire naître Adam et IL l'a dirigea sous forme d'un éclair en terrassant Adam ce qui provoqua la mort immédiate, irrévocable, indiscutable du Premier Fils de Dieu.


DIEU dit fermement ensuite à Ève qui terrifiée et en pleure, se jeta tremblante et à genoux sur la dépouille fumante de son mari et sous le regard épouvanté de sa fille Electra, paralysée par le choc qu'elle venait de vivre sous ses yeux innocents où toutes deux découvrirent pour la première fois la Mort, la Violence et la Tristesse ; et, leur « Paradis » se dérobant sous leurs pieds.
« JE viens de tuer ton mari cet insolent qui n'a pas écouté la leçon que JE venais de lui donner et qui n'était pas sujette à Discussion mais toi Ève (la désignant du doigt) JE te laisse en vie et JE te rends immortelle afin que tu portes ta Peine pour que toujours tu te souviennes de ce qui est Interdit à toi et à tes enfants et que tu le leur transmettre de générations en générations dans la Crainte et l' Obéissance »


 


A ce moment là, DIEU voulut confier à Ève une Transmission, un Enseignement sur la LOI qu'IL avait fixé pour ce Monde mais Ève n'allait pas accueillir l'Ordre de Dieu comme IL l'aurait espéré.


Ève en sanglots se releva fébrilement et fit parler les Pouvoirs enfouis au fond d'elle sans qu'elle envisage la portée réelle et hurla à DIEU dans un élan de fureur qui ne retomberait jamais :
« Pourquoi cette Souffrance, nous T'Aimons ? »


 


Ève qui quelques heures auparavant était une belle jeune Femme, pleine de Vie, de Fraîcheur et de Confiance se présenta devant son Père avec un regard et un physique changeant, froid et glacial dont la rage intérieure corromprait son corps et son âme pour les millénaires suivant. Elle perdit dès cet instant cette beauté troublant même les Anges. Elle souleva le sol autour d'elle, désirant tout fracassé, tout brisé sans savoir comment elle réussirai à mettre Fin à ce Paradis qu'elle venait de perdre.


Elle décida alors de prendre sa Revanche dont elle ne connaissait pas encore sa définition.


 


DIEU lui dit furieux car Ève ne souhaitait pas faire Droit à sa Demande :


« Cesse cela immédiatement car quand bien même J'ai décidé de ton Immortalité, JE peux réviser ma décision ce qui te fera rejoindre ton mari sur le champ.  »


 


Ève n'obtempéra pas à l'Avertissement de son Père et figea pour très longtemps une Désobéissance inconnue jusqu’alors. Cette position de Ève définirait pour les Temps suivant l'Avenir de ce Monde. Ève repris la Parole et dit :


«  TU tues mon mari devant ma fille alors que nous T'avons simplement poser une question et TU voudrais que je m'arrête ? Mais quel Père es-Tu pour tuer Tes Enfants sans sourciller ?»


 


Et DIEU la sermonna :


 


 «  JE Suis Celui Qui Était, Qui Est et Qui Saura, Je Suis l'Alfa et l’Oméga et JE n'ai pas à ME justifier car JE Suis LE CREATEUR et toi la Créature. JE ne veux pas ta tristesse ou ta mort mais rien ni personne ne peut être autorisés à remettre en question Qui JE SUIS et ce que JE VEUX. Que cela te plaise ou non rien ne changera. »


 


DIEU tenta de faire tomber la foudre sur Ève tout en évitant l'enfant à côté dont IL ne voulait pas remettre en cause la vie mais Ève était immunisée par cette Attaque. DIEU déchaîna le vent avec âpreté mais rien ne semblait atteindre la vie de Ève. Elle était plus résistante qu'Adam. DIEU face à cette situation, qu'Il n'avait jusqu'alors pas abordé, tâtonnait dans la Solution qu'IL se devait de déchiffrer. Avec Ève, DIEU s'apercevait progressivement que Sa fille atteignait le Degré de Perfection Ultime dont tant d'hommes par la suite tenteront d'atteindre aux moyens de leurs Raisons. Ève se présentait comme la Preuve Ultime de la Capacité de DIEU à faire Naître l'Absolu. Surpris par Son incapacité à Tuer Ève, IL lui repartit :


 


« Ève regarde ta fille qui n'est pas immunisée contre Mon Attaque. Range toi car ton entêtement pourrait te la faire perdre. Ce n'est pas Moi qui est entrain de tuer ta fille mais toi par l'obsession de ta vengeance. »


 


En effet, l'enfant présente aux côtés de sa mère commençait à souffrir des éléments qui se bousculaient autour d'elle. Son corps révélait des signes de Faiblesse : la peau d'Electra craquelait et se déchirait de part en part, tournant à la nécrose. Ses membres semblaient s'écraser sous une pression invisible et infini. Les os paraissaient se briser comme du verre dans l’ensemble de son corps. Ses yeux d'un vert raffiné s'étaient dilatés et étaient devenus plus noirs qu'une nuit sans lune et Electra prise au piège malgré elle du combat entre sa mère et DIEU émettait des cris de douleurs épouvantables. L'enfant risquait de rejoindre son père dans l'instant.


 


Ève hurla à DIEU :


« Épargne ma fille et mes autres enfants et je T'obéirai. »


 


DIEU marqua son accord par un hocher de Tête appuyé ce qui apaisa dans l'immédiat la torpeur des éléments et IL souffla vers l'enfant d'un souffle comme une légère brise marine rafraîchissante et régénérante. L'enfant vit tous les stigmates de son corps disparaître aussi rapidement qu'ils étaient apparus. La Mère et l'Enfant partagèrent un soupir de soulagement et un sourire maternel et filial mais ce que n'imagina pas Ève, est ce que DIEU avait organisé en silence comme Repentance pour elle. Pendant que DIEU s'occupait de son Premier Conflit avec Ève, IL était aussi dans la possibilité, dans le même moment, d'organiser avec Son Armée d'Anges, la Solution que Son Esprit Divin LUI avait fait entrevoir. L’Omnipotence et l'Omniscience de DIEU Lui permirent de parer à la Désinvolture d'Adam et Ève. Et le moment après l'accalmie, Ève fut emportée par les Anges et DIEU créa pour l'occasion ce qu'IL n'avait pas encore pensé pendant la Création de ce Monde : les Enfers. Un Monde entre deux Mondes où rien ne vit et où rien ne meurt afin que sa Fille Immortelle même à son Pouvoir se rachète. IL laissa la vie sauve à Electra et aux enfants du couple qui en premiers orphelins créèrent dans le chagrin la race des Hommes.


 



 


SAMËL ET ÈVE


 


 
 


Le Jugement rendu de DIEU s'appliqua et Ève ignora l'étendue de la Sentence Divine car aucun cas n'avait précédé celui-ci. DIEU venait de Créer un nouveau Monde et se devait de Créer les Règles de Pénitence protégeant ainsi ce Monde des Actes de Ses Enfants. Ce sont les Anges que DIEU choisit pour être Secondé dans Ses Actions de Justice et du Maintien de l’Équilibre Permanent de la Création. DIEU avait Créé Ses Anges, des Êtres suprêmes fait d'énergies et de chairs, dans le seul but de Le servir. Les Anges existaient afin de Surveiller les Hommes, Informer DIEU de tout ce qui se produisait sur Terre. Ils se se devaient également de servir les hommes qui faisaient Appel à eux. Pour sanctionner Ève, DIEU décida qu'après avoir vécu dans la plénitude, le confort, l'aisance, l'abondance où tout était beauté autour d'elle, où les fragrances embellissaient l'atmosphère, où les arbres fruitiers produisaient des fruits aussi beaux que délicieux où les plaines, les mers et les montagnes s'entremêlaient harmonieusement, où les oiseaux chantaient des sérénades aux enfants où tout n'était que douceur, calme, délice et volupté, un autre Sort lui serai réservé.


 


Afin de recadrer Ses enfants déviants sur le Chemin de la Vie, DIEU décida de Créer l'Inverse de tout ce que le Paradis comportait de charmant afin que les prochaines générations réfléchissent à deux fois en ayant connaissance de l'Existence des Enfers. DIEU, ainsi, secondé des Anges, ces entités mi-énergies mi-hommes pour surveiller Ses Mondes, enferma Ève dans les Enfers fondés pour elle afin qu'elle soit coupée du Monde des Vivants.


DIEU Créa différents Niveaux aux Enfers du moins abrupte au plus terrible. Les Enfers où les Âmes ne devaient pas périr mais souffrir pour racheter leurs fautes furent Créer aussi rapidement que le Paradis Grâce à la Seule Volonté de DIEU et à la Puissance de Son Verbe. En Créant les Enfers, DIEU ne souhaitait pas la Souffrance de Ses Enfants mais voulait impérativement les Protéger d'eux même car en y réfléchissant, IL constata que Sa Fille était bien de LUI : Passionnée, Entière, Intransigeante. Ce devait-IL de Punir le Tempérament de Sa fille alors qu'Il avait le Même ? !


Dans cette parfaite asymétrie entre le Paradis et l'Enfer, l'air brûlant et suffocant remplaçait la douceur de la rosée matinale de l’Éden. Les magnifiques oiseaux du paradis chantant à gorges déployées d'harmonieuses mélodies se révélaient aux Enfers être des corbeaux croassant d'un infernal Chant et dont la Sauvagerie n'avait d'égal que leur appétit insatiable de tourmenter les âmes. L'harmonie des paysages de l’Éden n'était ici que lignes irrégulières, roches obscures, escarpées et puantes dont l'es épaisses fumées aux odeurs nauséabondes permettaient tout juste aux Âmes damnées d'y respirer. Les êtres ne pouvaient s'abreuver aux eaux marécageuses dont les formes à la surface suggéraient l'existence d'immondes bêtes sous marine guettant la moindre Proie. Le Feu était partout destiné à Exorciser l'Homme Pêcheur dans le plus profond de sa chair et de son Âme. DIEU choisit pour cette charge difficile les plus purs et les plus durs de Ses Anges car la tache était immense et corruptrice.


Ève se retrouvait aux Enfers seule, entourée d'animaux immondes et affamés, sauvages, la seule eau à sa disposition était vaseuse. Les fruits des arbres à sa disposition pourrissaient avant maturité. Les poissons nageant près d'elle dans les cours d'eaux si agréable à l’Éden étaient ici un repère de piranhas, de requins et de toutes sortes d'espèces dont elle ignorait l'existence jusqu'à leur nom. Tout cela rendit la survie de Ève aux Enfers insupportable, tragique.


 


Insupportable pour elle mais aussi bien sûr pour les Anges chargés de la garder. Ils voyait cette magnifique fille souffrir d'une façon qu'eux mêmes n'avaient pas imaginée. Ève et les Anges découvrirent en même temps la noirceur des Enfers : contraste au Paradis Créer par Dieu pour renforcer le Respect de la Création.


Mais, aux Enfers, les choses ne se passèrent pas comme prévues… Parmi les Anges choisit pour leur zèle se trouvait un dénommé Samël. Cet Ange incorruptible et d'une puissance égale à celle de Gabriel vit son intégrité atteinte par l'abomination des Enfers et cet Ange fauta, révolté par ce que devait endurer Ève sans complaisance. Sa faute se révéla être de soutenir Ève et de l'aider à s'échapper.


Ève pouvait voir des Enfers le Monde vivre sans elle, ses enfants donner le jour en cascade car les Enfers étaient dans une dimension parallèle au Paradis. DIEU voulait que les âmes damnées des Enfers constatent ce qu'elles avaient perdu au Paradis afin d'appuyer leur volonté de Rachat mais ceux restés au Paradis et sur Terre ne pouvaient connaître ce qui se produisait aux Enfers.


Une aurore où Ève sanglotait constamment dans ce Monde , fait d'énergie et d'élément en suspension, Samël sensible à sa détresse de Mère et de Femme vint lui parler malgré l'Interdiction formelle de DIEU de correspondre avec la Première des Femmes.


Il vint en toute Discrétion au chevet d’Ève et lui demanda ceci sans Intention de la Séduire :


« Mon Enfant que puis-je faire pour apaiser ton chagrin ? »
Ève sans se questionner de connaître si cet Ange était un Éclaireur de DIEU et, Sensible à cette aide lui répondit la voix rocailleuse :
« Aide-moi à me sauver de ce Monde terrible que je puisses Venger la mort d'Adam ! »


Samël déstabilisé par cette réponse si directe et émouvante de Ève lui chuchota ces quelques mots :


« Je ne sais pas comment faire mais laisse moi un peu de temps, je vais t'aider ! »


 


Des jours s'écoulèrent à l 'échelle des Cieux mais à l'échelle de ce Monde des générations d'hommes et de femmes virent le jour lorsque Samël doté de pouvoirs que seuls les Anges et DIEU possédaient revint vers Ève et lui dit :


« Si tu veux partir, c'est maintenant. Nous sommes en plein solstice sur Terre et les frontières entre les Deux-Mondes réelles et invisibles sont à cet instant les plus friables. Allons ! Partons ! Je t'envoie sur Terre mais n’oublie pas Ève sur Terre que tu devras te cacher des Hommes tes Enfants, et de DIEU ton Père. Tu devras te fondre dans l'Humanité ! »
Ève n'hésita pas un instant dans sa réponse et le rassura d'un oui. Mais elle savait que DIEU n'excuserait pas son Ange Rebelle pour sa Trahison qu'il punirait de Mort. En Bonne Enfant de DIEU elle rappela à Samël cette conséquence qu'il semblait résolu à subir.


 


DIEU constata que Ève malgré toutes ses souffrances infligées, résistait admirablement , trouvait toutes les solutions possibles et inimaginables pour assurer sa survie et n'avait aucune intention de faire repentance pour combler sa colère.


 


 


Ève ne subissait pas les attaques du Temps. Elle prenait des siècles mais son physique restait jeune et parfait. D'une beauté façonnée par Dieu, elle était devenue une beauté de l'Ombre, le regard glacial, la peau ayant perdu toute chaleur. Sa présence, auparavant, accueillante et douce était devenue insupportable, possédant l'âme meurtrie d'une veuve. Et, Ève refusait toujours de s'excuser auprès de DIEU.


 


Ève la Divine Femme suivit alors Samël qui déchira les Frontières Invisibles séparant Ève des siens et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils se trouvèrent aux Portes d'une petite tribu du désert dans une Région qui ne portait pas encore le nom de Damas en Syrie.


 


Ève ne subit aucune altération lors du passage. Samël lui conseilla de changer immédiatement d'apparence, ce qu'elle fit par la seule puissance de sa volonté. Ève au Paradis possédait une chevelure flamboyante et couleur de feu, d'une peau laiteuse valorisée par d'harmonieuse tâches de rousseurs qui lui donnaient une mine pleine de candeur et de fraîcheur avec ses yeux bleus verts d'une limpidité telle les sources d'eaux vives de l’Éden dont sa petite silhouette délicate et gracile lui donnait l'air d'un Ange. La Première Femme de ce Monde pris la décision de s'apparenter à la tribu syrienne si bien que sa chevelure devint lourde et noire, son teint légèrement brunâtre, le corps d'un aspect plantureux, elle se vêtit d'une tunique ample faite pour supporter les chaleurs du désert, le khôl soulignait ses yeux sombres, un voile de lin retenait ses cheveux, elle portait une ceinture et des bracelets en argent. Malgré sa métamorphose, DIEU avait marqué Ève du Sceau secret de Ses Premiers Êtres représentant de l'humanité se décrivant comme suit : au dos de son poignée droit, un symbole aux formes de double croissant de lunes qui s'opposaient l'une à l'autre et de couleurs irisées et dont des siècles plus tard le jeune séminariste lors de sa découverte du rouleau de parchemin s'accapara le symbole pour illustrer son Amour de la Création en Hommage au Créateur DIEU et de Ses artistes. Mais revenons à Ève pour qui l'empreinte Divine du tatouage trahissait qu'elle n'appartenait pas à ce Monde mais qu'elle était de son Origine. Puis, elle disparut après quelques pas dans la foule de Damas naissante.


 


Ève s'éclipsa ainsi des yeux des Hommes, des Anges et de DIEU.


Samël revint aux Cieux pour faire son travail que DIEU lui confiait lorsque Ce Dernier le convoqua pour lui signifier avec fureur la Fuite de Ève des Enfers et dont IL le soupçonnait d'être le Coupable.


Samël refusa de trahir Ève pour qui il avait juré Fidélité mais craignait terriblement le Courroux Divin. Devant DIEU, il tenta un subterfuge consistant à Lui faire Croire qu'il avait été occupé à rechercher de nouvelles âmes damnées du Paradis pour les mener dans les plaines désolées de l'Enfer pour leur repentance afin de ne pas révéler le lieu où se trouvait Ève et ne dit mot de la dissimulation physique de Ève.


 


Samël essayait de trouver la solution convenant à ses deux Maîtres. A ce moment là, Ève commençait à constituer la Levée de son Armée destinée à affronter au fil des siècles son Père dans une ultime Bataille pour la Possession de Ce Monde et de ses Enjeux de Gloire, d'Immortalité, d'Abondance... Mais DIEU savait que c'était la Faute de Samël car c'est en écoutant Samël se justifier que DIEU pu peser la valeur de ses paroles.


Ainsi DIEU savait déjà que la faute revenait à Samël et IL pris la décision de l'enfermer à son tour aux Enfers. Samël avait omis que DIEU avait le Pouvoir de Sonder les âmes. DIEU le laissa s'expliquer afin de connaître jusqu'à quel point l'Ange était disposé à LUI mentir car cela LUI permettait de décider à quel niveau des Enfers IL enverrai Samël .


 


Samël se retrouva à un niveau intermédiaire des roches ardues des Enfers emmené par ces anciens camarades Anges très attristés par la faute commise de leur frère. DIEU retira à Samël tous ses pouvoirs. Les Enfers devinrent dès lors la Prison pour tous les infidèles de DIEU : Anges et Hommes.


 


 
 


ÈVE AU CONTACT DU MONDE 


 


 
 


Ainsi, une fois sur Terre grâce à l'assistance Précieuse de Samël le payant de sa liberté, Ève arpenta ce Monde en changeant sans trêve de nom, de pays, de continent. Elle participa à la route du sel et à celle de la soie. Elle passa par les hautes plaines du Tibet en tutoyant les neiges éternelles puis par les forêts impénétrables et maudites de Transylvanie, traversant aussi les épaisses brumes des Highlands d’Écosse et fit un passage remarqué dans l'empire aztèque dans la cour de l'empereur Moctezuma II. Abordant les terres arides et ocres des aborigènes, naviguant auprès de Christophe Colomb sous le règne d'Isabel la Catholique lors de la Compagnie des Indes , s'aventura du Bengale à la Savane, puis faisant des escales en Amazonie, et les Antilles. Elle souffla les idées de la Révolution dans les conclaves des cabinets secrets des maîtres de la Révolution Française tout en conservant cette marque indélébile gravée sur son poignée. Ève camouflait par le fait de mascarades le symbole des deux lunes mais parfois ses travestissements la trahissaient et certains s’interrogeaient de la provenance du tatouage qui d'une tribu pour l'un qui d'une esclave en fuite ou affranchie pour l'autre ou prisonnière libre ou évadée pour autrui.


Car, Ève se savait par DIEU recherchée dans une échappée contre le Temps et les Enfers par les Anges et par des Hommes voués à Sa Cause dont les premiers Ordres religieux qui pour certains nous sont connus de nos jours... Et, le symbole était un marquage pour repérer Ève sans qu'elle puisse réfuter qu'elle était la Première Femme.


Mais Ève, l'Immortelle ne comptait pas en rester là ! Car son souhait n'était pas uniquement de Survivre à cette Chasse Impitoyable contre son entière Indépendance, elle voulait Retourner La Création Contre Son Créateur. Ce qu'elle n'avait pas prévu cependant c'est telle la peau invisible qui se détache en permanence du corps des Hommes, ses pouvoirs au fil des siècles s'écoulaient, en laissant des Empreintes sur la Terre. Et, des hommes férus de Savoirs Interdits, particulièrement habiles, réussissaient à Maîtriser les Étincelles de Puissances laissées par Ève sur son passage. Ève réalisait qu'elle avait le même souci que DIEU en ce sens que ce qu'elle donnait aux autres ne lui appartenait plus ensuite. Les hommes qui décidèrent de suivre Ève dans sa Revanche contre DIEU possédaient d'Obscurs Objectifs de Morts, de Violences, de Soumissions. Pour eux, Ève était un prétexte pour pouvoir faire droit à leurs plus Obscures Épanchements et Tentations. Ève avait Besoin d'eux mais ni ne les aimait ni ne leur faisait Confiance. Une fois l'Ultime Bataille Remportée, elle les Chasserai de ce Nouveau Monde qu'elle aurait Réussit à créer. Ève n'avait pas fauté par vice, elle voulait juste comprendre son Père. Elle protégera les hommes et les Anges de la valeur de Samël et Brisera les Âmes plus obscures encore que la Nuit des Enfers.


Elle faisait de cet exil dans notre Monde l'Objet de sa Quête, la Raison de sa Vengeance. Elle prit l'initiative de tester DIEU et les Hommes ! Voulant venger Adam, Ève prenait plaisir à détourner les Hommes de DIEU par la ruse, le charme, la peur, la terreur, l'envie, l'orgueil, la luxure, l'avarice, la paresse. Elle utilisait ses pouvoirs sur les éléments hérités de son Père pour faire croire ou voir aux femmes et aux hommes qu'elle éprouvait leurs plus grandes peurs.


Ève sans cesse, voulait démontrer à DIEU, pour Lequel elle ne cessait de s’évanouir, des millénaires durant, que les enfants qui succédèrent à Adam ne valaient pas l'Amour du Père et à l'inverse, s'obstinait à démontrer aux Hommes ses enfants qu'ils devaient s'éloigner de ce Père qu'elle trouvait brutal et excessif.


Ève éprouvait la Foi de toutes et de tous. Elle pausait hommes, femmes et enfants en face de leurs qualités et de leurs défauts.


Ève s'accorda cependant une Règle Intangible : lorsqu’elle éprouvait la Foi et les qualités d'un Homme et qu'elles s'appliquaient sans ombres, alors, elle autorisait cet homme à vivre parfaitement son existence en méritant la Gloire de DIEU. Ce fut le cas en l’occurrence pour Marie, Mhô, Bouddha et bien d'autres que l'Histoire des Hommes a oubliée volontairement ou non.


Les Hommes sans pouvoir réellement définir ses traits, sans savoir qui elle était vraiment, couchaient sur le papier, dans des manuscrits, dans des grimoires ancestraux - dont certains se retrouvèrent entre les mains des sorcières de Salem ou encore sous la Sainte plume du Pape Honorius III, grand alchimiste de son époque -, la présence de Ève qui se fit aussi remarquer dans les codex rédigés sous la savante écriture inversée de Léonard de Vinci dont l'homme de Vitruve révèle la quête du Fils de l'Homme. Ceci signifiait pour Léonard de Vinci que l'Homme peut se transcender par la puissance de son seul esprit et ainsi tenter de devenir DIEU. C'est Ève qui convaincu Léonardo Da Vinci de penser ceci lorsqu'elle fit un passage très remarqué dans ses ateliers florentin. Ainsi, cet inventeur de génie parmi d'autres parvint à percevoir, cette Présence insaisissable et terrible, ce courant d'air, cette Légende, cette Rumeur, cette Ombre qui éprouvait les Hommes de ce Monde. La Joconde et tout le mystère qui l'entoure depuis cinq cent ans ne serait en fait que l'un des visages qu'aurait porté Ève car le génie avait compris qui il avait en face de lui et souhaitait lui rendre un hommage multiséculaire. Nostradamus et sa réelle capacité à percevoir l'Avenir ne cessait de voir Ève tirer les fils du Destin mais l’Église chargea l'Inquisition de faire croire que Ève n'était qu'une Légende en induisant qu'elle n'était qu'une pauvre fille que les Hommes devaient rapidement oublier. Quelques Papes voulurent rester à la fois fidèle à DIEU et à Ève mais ils furent assassinés pour leur audace, parmi ces papes se trouvait Jean-Paul Premier. La Confrérie secrète de Cali si décriée n'était en fait encore une fois que la preuve sur terre du passage de Ève en des lieux et des esprits qui l'avait identifiée mais les fidèles de la Confrérie crurent à tort que Ève ne voulait que le Mal. Ses «  fidèles »  ne verraient en Ève que la propre Excuse de leurs propres Vices.


Des Hommes qui ne comprenant pas pourquoi elle faisait cela avait cependant bien perçu sa Présence et son action. Une présence qui ne faisait plus aucun doute sans pour autant la définir, l'identifier, la localiser.


Tellement perturbés, objets de fantasme pour les uns, de terreur pour les autres, les érudits perdaient le fil, en perdaient même la tête ne sachant plus au final si elle était une femme, un homme, un animal, gentille, mauvaise, belle ou laide.


Ève avait réussi la mission qu'elle c'était Seule donnée, déstabiliser DIEU...au dépend des Hommes...en mémoire d'Adam... La première des veuves ne réussissait pas à sécher ses larmes et dont certains Enfants de la Veuve à tort soutenaient la veuve d'Hiram plutôt que la Veuve d'Adam qui était à l'Origine des Vicissitudes de notre Histoire. Ève ira jusqu'à diviniser la Raison au sein des plus hauts degrés de la Franc-maçonnerie dans dans le seul but d'altérer la Foi et sa légitimité pour contrarier son Père.


Mais DIEU, organisait sa Recherche, Grâce aux Anges qui lui étaient restés Fidèles et aux religieux dévoués. Parmi les Ordres Religieux, ceux des courants charismatiques, se trouvaient des hommes et des femmes épris de DIEU et qui lui étaient dévoués, corps et biens mais même en ces lieux Ève réussissait à déjouer les vertueuses missions que ces hommes et ces femmes de FOI avaient engagées dans l'Honneur de leur Piété. Parmi les courants charismatiques dont DIEU avait soutenu la création, il existe la Communauté des béatitudes, cette dernière plaçait le Charisme comme la raison de leur Foi. Le charisme est la présence d'un Don de DIEU donné à chacun des hommes. Lorsque quelqu'un est charismatique, c'est qu'il a trouvé en lui ce que DIEU a su placer : le Don de guérir, le Don de conseiller, le Don d'apaiser les douleurs physiques et morale, le Don d'administrer les choses... Pour les charismatiques la Preuve Indiscutable de DIEU est dans les dons que possèdent les Hommes mais qui émanent de DIEU. Ce qui eut la conséquence de faire d'eux des cibles pour Ève.


Des Ordres Religieux tels que les méthodistes, les assomptionnistes ou la Compagnie de Jésus avaient sans cesse DIEU en prédications mais leurs Actions Trahissaient sciemment en Permanence toutes les Valeurs de DIEU. Nonobstant cela, ces derniers ne pouvaient pas laisser la Première des Femmes prendre le Pouvoir sur ce Monde. Ils finissaient parfois à la localiser, à la capturer mais elle s'échappait toujours aidée de ses Pouvoirs ou des fidèles qu'elle avait réussi à convaincre conquête après conquête de son Pouvoir sur le Monde car Ève restait une femme très séduisante et conquérante en Amour. Elle parvenait à insuffler à l'esprit de ses courtisans, ignorant qui elle était,les stratagèmes pour faire vaciller le Règne de DIEU. Ses amants et ses alliés au fil des siècles s'étaient haussés en Armée pour elle en la voyant dans les traits de la déesse de la Chasse Diane, dans les courbes voluptueuses de la déesse Vénus, dans les yeux flamboyants des sorcières du moyen-âge, dans le Chant des sirènes qui emportèrent dans leurs filets plus d'un amiral.


Ève inventa la formule littéraire « Il était une fois », afin que cette forme de style puisse inscrire ses Idées et ses Actions dans des écrits rédigés par autrui sous son inspiration à travers les siècles ; sans que l'on puisse distinguer le vrai du faux de l'Histoire de l'Humanité et de la Création. A chaque fois que l'expression «  Il était une fois »  était utilisé, Ève marquait de son Sceau sa Présence Secrète.


Comme toute armée qu'elle levait, Ève choisissait au fil des siècles ses généraux, ses capitaines, ses hommes de main. Ces âmes sur lesquelles elle avait Négociée la Fidélité se dénommaient aussi Démons. Des noms célèbres de démons traversaient les siècles et jusque dans les contes tels que Mephisto, Bâal, Satan qui ne sont pas des synonymes d'une même personne mais bien des âmes distinctes au Service Marchandé de la Vengeance de Ève. Il arrivait même à Ève d'en découdre avec certains démons eux aussi trop épris de liberté.


 


Ève savait qu'il existait d'autres Mondes et de la vie des êtres humains semblables à ceux de la Terre sur d'autres planètes dans les profondeurs de la Création. Ces Mondes avaient leur particularité physique, physiologique, esthétique, Culturelle, traditionnelle, religieuse... très différents les uns des autres. Certains étaient avancés technologiquement avec des machines volantes très sophistiquées, d'autres à l'âge de Pierre. De Mars à Jupiter en passant par, Orion, les Pléiades, Ubu, Elséa... toutes les Planètes appartenaient au Créateur. A tort, tous ceux qui pensaient que la vie extraterrestre excluait l'Existence de DIEU se trompaient car elles dépendaient de la globalité de la Création. Ève les avait vu se constituer pour certaines lorsqu'elle était au Paradis en Compagnie d'Adam. Mais Ève ne possédait que les Pouvoirs de ce Monde et était dans l'incapacité d'agir sur les autres planètes. Et les autres races d'Hommes présentes ailleurs dans la Galaxie savaient ce qui se passait sur Terre mais prenaient bien soin de ne pas fâcher DIEU.


 


 




DES ENFERS, A LA CITE DU VATICAN EN PASSANT PAR LE TEMPLE SALOMON.


 



 


Ainsi, les siècles s'écoulaient, filaient même à toute allure et DIEU ne cessait sa Traque de Ève et il arrivait que cette Traque trouve une issue favorable bien souvent temporaire mais qui laissa à chaque fois son empreinte dans l'Histoire des Hommes.


La première fois que DIEU réussit à mettre la main sur Ève, cela se fit grâce à l'aide d'un Roi Magicien, un Roi d'un Peuple du Désert, il était juif et s'appelait Salomon.


En effet, Salomon avait perçu dès son enfance que le Monde était organisé en Forces et que même si DIEU, dont il reconnaissait l'Existence et vénérait l’Ouvre avait le Pouvoir sur ce Monde, des Énergies indépendantes se laissaient apprivoisées par les Hommes, la Magie ainsi était « née ».


DIEU demanda à cet homme dont il avait perçu du Ciel les étonnantes facultés, de l'aider à emprisonner le Mal de ce Monde sans lui préciser pour autant qu'il s’agissait de la Ève Immortelle et surtout son aïeule.


Salomon s'exécuta, fit établir une prison, le Temple de Salomon et réussit après une chasse acharnée, aidé d'autres fidèles à DIEU et grâce aux pouvoirs des éléments à identifier Ève et à l'emprisonner au moyen de sortilèges puissants.


Mais DIEU voyait d'un mauvais œil ce Roi magicien qui pouvait à tout moment se retourner contre lui comme avait pu le faire Ève en des Temps anciens. Alors, IL décida de mettre fin prématurément à la vie de Salomon pensant en avoir fini avec Ève qui était enchaînée dans les profondeurs du Temple et retenue par des forces énergétiques d'une exceptionnelle puissance.


DIEU fit donc assassiner Salomon par des proches dont il n'avait jamais soupçonnée la trahison imminente et fatale mais en faisant cela DIEU laissa sans le vouloir s'échapper Ève du Temple et repartir fouler les terres de ce Monde dans lequel elle se plaisait tant, la rage vissée au cœur.


 


Longtemps les Hommes cherchèrent les raisons cachées des guerres qui firent s'affronter tous les Peuples de ce Monde entre eux. La raison était pourtant simple : Ève en était l'instigatrice. En permanence Ève cherchait à faire s'opposer toutes les factions de l'Humanité car sa soif sanguinaire lui était impossible à étancher et par la simple existence du fait de la Guerre, les hommes devaient être amenés à penser que DIEU ne protégeait ni n'aimait les Hommes. La preuve selon cette Guerrière de l'indifférence de son Père se jugeait aux flots de sang qui coulèrent dans les tranchées de la guerre de cent ans en passant par la guerre de sécession, des guerres mondiales, ethniques, religieuses... Ève se donnait la mission de faire se détester les hommes entre eux afin qu'Indifférence et Haine s'installent toujours dans le seul but de déstabiliser la Création à son seul profit et de rétablir l'Honneur d'Adam. Car elle cherchait à percer le Mystère de la Résurrection, elle voulait faire revenir son homme du Royaume des Morts dont Hades connu pour être le dieu des Enfers était en réalité un Ange mandaté par DIEU pour surveiller le Royaume des Morts et dont il protégeait l'accès très vigoureusement. Égaré par son chagrin, elle recherchait auprès de certains de ses amants l'ombre d'Adam. Elle insuffla à des savants, à des alchimistes, les pistes de la génétique, du clonage, tout ce qui pouvait contrarier l'Ordre Naturel de la Création. Sa fureur de Fille déchue et de Veuve, de mère abandonnée lui faisait créer des séismes, des ouragans à travers toute la Terre et affamer l'Humanité par la pourriture anticipée des moissons.


 


Le Temple de Salomon détruit et ayant de nouveau perdu Ève, DIEU décida de suggérer aux Hommes la création d'un Édifice, ailleurs sur Terre, afin que Ève soit capturée et qu'elle ne puisse plus s'échapper. Dieu fit construire la Cité du Vatican avec en place Saint Pierre, une Roue du Destin et du Temps parfaitement identifiable vu du Ciel qui devait mettre fin aux tourments que faisait vivre Ève à ce Monde.


Et, une fois la Cité fondée, de vaillants Chevaliers, héritiers du Temple, défenseurs ou vengeurs selon les points de vues de l'Action terrible de Ève sur les Hommes réussirent à emprisonner Ève et elle fut enfermée dans un lieu secret, méconnu des Hommes, su par quelques initiés, ignoré même de la plupart des Papes successifs ayant régné sur Rome, dans les profondeurs de la Cité du Vatican.


 


Un temps incommensurable passa et Ève, belle et Immortelle attendait son heure pour s'échapper à nouveau ce qu'elle réussira à faire quelques siècles plus tard à cause des tensions politiques qui traversèrent le Pouvoir Papal. De la garde plus faible d'une citée délocalisée à Avignon, Ève profita de la circonstance heureuse et s'échappa à nouveau.


 


Jamais personne ne pu prouver si Ève avait réussi à monter les Hommes les uns contre les autres ou si seuls les Hommes étaient leur propre Malédiction...


 


DIEU furieux de cette erreur de l'Humain sur le Sacré, anéanti pour l'exemple l'Ordre responsable à ses yeux de cette énième évasions de la Mère des Mères. L'Ordre du Temple disparu dans le sang et la fureur de DIEU. Mais la Cité du Vatican resta en place à la différence du Temple de Salomon. DIEU pensa qu'elle pourrait à nouveau être utile, un jour.


 


 
 


ÈVE OFFRE UN ENFANT A MARIE...


 



 





Durant cette poursuite longue de milliers d’années, Ève se consacra avec zèle à la chute des Hommes, faisant chuter les impies et recrutant pour son compte ceux qu'elle estimait être fidèles. Ève comme nous l'avons vu plus haut c'était fixée la règle de ne jamais briser une âme sincèrement pieuse. Ce n'était pas DIEU qui avait choisi son pacte entre le Bien et le Mal mais Ève. Ainsi les rares fois où elle rencontra des Âmes Pures, elle les épargna et parfois les aidait même à vivre leur Foi. Ceci devait prouver aux Hommes à quel point Ève n'était pas dans une démarche de destruction des Hommes mais dans une démarche très personnelle de s’accaparer la Création. Ainsi, dans les rencontres extrêmement fortes que fit Ève se trouva une dénommée Marie de Nazareth. La rencontre des deux femmes marqua l'histoire des Hommes.


 


 


Fille de Haute Lignée d'un peuple déraciné, peuple établit comme d'autres peuples de DIEU sous la protection du Très-Haut, Marie souffrait de ne pouvoir avoir d'enfant de son bien-aimé Joseph.


Ève lors de ses voyages à travers les continents - ne subissant nullement les contraintes de l'espace -, s'était intéressée à cette épouse si particulière, belle et dévouée.


Lors d'un voyage en Judée qu'elle avait décidé d'entreprendre pour étudier de plus près les dynasties des Pharaons alors en place, Ève s’intéressa plus particulièrement à l'une des douze tribu d’Israël, la dénommée tribu de Judah. Elle arriva une douce matinée de début de printemps dans la très hostile et méprisée cité de Capharnaüm dont on dirait plus tard que rien ne pouvait sortir de bon. Ève, accompagnée de plusieurs couples de fidèles pour la protéger des dangers du désert, voulant s'étancher, s'approcha du rebord du puits sur lequel était délicatement assise une magnifique jeune femme dont la douceur rappelait celle des Anges. Ève était dotée de la même capacité que son Père à juger les âmes. Elle savait donc très bien à qui elle avait à faire. Ève lui dit simplement en cet instant « Reine, j'aimerai converser avec toi des choses de la Vie et du Ciel lorsque la douceur de la nuit aura calmé l'air suffoquant du désert. » Marie ne se sentant pas en danger en présence de la Première des femmes dont elle ignorait pourtant tout, accepta que cette étrangère richement vêtue et d'une beauté froide revint la voir au coucher du soleil. Marie demanda simplement à Ève comment elle la connaissait et Ève lui répondit très énigmatiquement que personne en ce Monde ne lui était étrangère.


Mais ce que les Trois Mages ne sauraient que trop tard, mal informés par des Anges peut-être plus au service de Ève que de DIEU, c'est que l'enfant de Marie ne saura pas le fruit de la Volonté de DIEU de remercier la fidélité de Marie envers LUI mais une Aide qui soutint une femme aimante, fidèle à son mari mais meurtrie de ne pas pouvoir enfanter.


 


En effet, le soir venu, Ève se présenta à la tente de Marie et Joseph, leur déclarant qu'elle était une guérisseuse envoyée par des amis bienveillants et pouvant l'aider à donner la vie.


Joseph laissa entrer la belle inconnue car Marie l'avait informé qu'ils recevraient une très mystérieuse femme pour laquelle elle n'avait ressentie aucune crainte. Ève entreprit de commencer la conversation. Le court échange entre les deux Femmes qui allait suivre marquerait pour toujours l'Histoire des Hommes.


 


« Marie, je te sais sage et aimante, il m'a été soufflé que tu souhaites donner la vie à tout prix ?


Pas à tout prix noble étrangère ! Je donnerai la vie que si le Ciel me l'accorde ! Je ne renoncerai à rien pour cela ! Je ne renoncerai ni à ma famille ni à mon peuple ni à ma Foi.
Je peux t'aider si tu acceptes mon humble secours.
Aide-moi si tu le peux. Je remercierai DIEU pour cette belle rencontre si cela venait à être heureux ! »


...Jamais DIEU n'en voudra à Marie d'avoir acceptée l'offre de Ève car Marie pensait qu'elle venait de LUI. Marie en cette soirée si particulière figea pour toujours à la fois son Statut de Fille de DIEU et de Mère de DIEU...


Marie acquiesça la proposition pensant que sa bienfaitrice avait été mandatée par le Maître des Cieux.


Ève se rapprocha davantage de Marie, lui demanda si elle pouvait poser délicatement ses mains sur son ventre à la virginité de l’âme et du cœur. Alors Ève concentra son esprit et fit naître la vie.


Lorsque Ève fit cette imposition Marie sentit en elle un souffle chaud lui traverser le corps et sentit comme un tressaillement se déclencher au plus profond de ses entrailles. Elle vécu un instant de plénitude que jusqu'alors elle avait dans sa vie ignoré. Marie se tut lorsque Ève en silence se releva. Joseph, resté aux côtés de son épouse, était également interloqué. Tous deux comprirent que quelque chose d'exceptionnelle était arrivée mais ils étaient incapable d'en définir la profondeur et l'enjeu.


 


Ève repartit en promettant à Marie que neuf mois, jour pour jour après cette nuit, Marie accoucherai d'un Enfant, un Fils. Ce Fils dont la Naissance était des lors programmée, éclairerai le Monde de sa Lumière donnée directement par le Créateur. En terre de Capharnaüm, la vie s'écoula pour ce jeune couple pieux dans la douceur et la confiance. Pleine d’allégresse Marie vit son ventre s'arrondir.


Et neuf mois plus tard après une grossesse normale, Marie protégée de Joseph fuira les recenseurs à la poursuite de l'Enfant Divinisé dont des esprits malveillants étaient informés. La Mère s'abrita dans le plus humble des lieux pour accoucher d'un enfant, un Fils dont il faudra des siècles pour décider s'il s'agira avec Jésus du Fils de l'homme ou du Fils de DIEU


Ce Fils qui, malgré lui, n'ayant rien demandé à personne sera au centre d'un règlement de compte entre DIEU et Ève qui fera de lui l'une des Victimes collatérale les plus connues de l'Histoire de la Création.


 


 

 


JESUS FILS DE DIEU.





 


 


Jésus , fils de Marie et de Joseph vit ainsi le jour grâce à l'Action bienveillante de Ève sur Marie qui en appela à ses Pouvoirs de Première Femme pour pouvoir faire naître la Vie dans le ventre de cette jeune Galiléenne. Ève pouvait ainsi donner la Vie mais ne pouvait pas ramener à la Vie celui qui comptait pour elle : Adam, tel était son fardeau. DIEU malgré le fait qu'Il n'avait pas été informé de cette naissance si particulière avait ressenti qu'une énergie Créatrice avait été utilisée sur les profondeurs des terres juives. Les Mages ayant crû que cette Noble Naissance était de son fait, ils ne pensèrent pas que DIEU avait encore besoin d'eux. DIEU dans sa sagesse Infini savait que les Hommes avaient du mal à comprendre Ses Desseins ce qui expliqua la Volonté de DIEU de Créer des Traditions Écrites et Orales tels que l'Ancien et le Nouveau Testaments afin qu'ils soient le Chemin qui amène à DIEU.


 


Loin d'imaginer au départ que Jésus était né de la volonté et de la puissance de Ève, DIEU observa avec bienveillance et grande attention cet enfant dont il n'avait pas au départ Lui-Même inscrit la Nativité. Tout appartenait à DIEU sur Terre et dans les Cieux. Mais quelque chose lui avait échappée avec Jésus de Nazareth qui s’avérera une Grâce pour ce Monde.


 


Alors qu'un jour, personne ne sait comment ou par qui, DIEU sut que Jésus avait vu le jour par l'Action de Ève, à cet instant son Sort fut Scellé. Les quarante jours au Désert que Jésus dû affronter ou voulut par DIEU furent quarante jours où un Père et un Fils apprirent à se connaître. Ève en faisant naître Jésus dans le ventre de Marie avait transmis plus qu'elle mais directement une part de DIEU. Et, c'est pour cela que DIEU décidera de faire de Jésus la Lumière de ce Monde.


DIEU avait remarqué que Jésus possédait un esprit d'une grande agilité dont les enseignements qu'il délivrait aux Hommes étaient fondés, sensés, désintéressés. DIEU avait remarqué que Jésus n'était pas attaché aux choses de ce Monde, aidait les autres sans arrière pensée et que les Ombres de ce Monde craignaient sa Lumière. Mais cet Enfant n'était pas né au bon moment, dans les bonnes circonstances. DIEU de crainte que par Jésus, Ève ait pu enfin trouver le moyen de maîtriser l’Énergie Primordiale se devra de mettre un terme à la Vie Terrestre de cet Homme qui était plus qu'un homme. Cette fin s’annonçait l'année de ses trente trois ans et elle serait terrible pour l'exemple. Le fameux chiffre trente trois sera dès lors repris par toutes les sociétés initiatiques du Monde qui essayèrent sans cesse de percer le mystère à la fois de la Création et du lien entre Dieu et Ève. L'existence même du parchemin à l'origine du présent ouvrage démontre que depuis des siècles dans le plus grand secret, les sages observent les enjeux de ce Monde.


En effet, pour l'exemple, Jésus vécu le pire, la torture, la trahison, la peine de ses proches. Cette tragédie initiée par des Hommes, tels que le grand sanhédrin Caiphe, Judas... mais acceptée par DIEU qui aurait pu enrayer les sombres desseins de quelques marchands du Temple assoiffés de pouvoir et d'argent. Ne l'avait-il pas fait en Égypte face à ce pharaon dont Ève réussit à tourner la tête ? Pareillement pour d'autres Peuples et Civilisations de ce Monde qui avaient la bienveillance du Père face à cette Fille Vengeresse.


 


Marie, jamais, ne cessa cependant malgré les tourments de croire en DIEU. Elle garda une confiance et une Foi absolues en DIEU. Cette Femme qui était née de la Volonté de DIEU, - a donné la Vie par la volonté de Ève -, ce qui faisait d'elle une Élue Exceptionnelle. DIEU ainsi que Ève voyait en Marie sa sagesse, sa beauté, son Amour. L’Humanité se devait de choisir Marie comme l'exemple de Piété à atteindre : but que toute l'Humanité se devrait d'atteindre pour rendre Grâce à Dieu.


 


Ce qui fit se poser la question à Ève de savoir si elle n'avait pas fauté et si elle-même ne s'était pas rendue coupable d'un crime impardonnable car en voulant piéger DIEU, elle s'était piégée elle-même


Cette tragédie jeta peut-être les bases d'un rapprochement entre DIEU et Ève. Car DIEU comprit qu'il n'était pas assez attentif à ses enfants et Ève compris qu’Être DIEU était très compliqué finalement...



 
 


UNE ISSUE FAVORABLE ?


 


DIEU et Ève ne réussissait pas à faire l'un sans l'autre. Ils avaient beau essayé de se détester, ils s'adoraient et se ressemblaient tellement. Ève ne parvenait pas à faire chuter son Père mais bien qu'ayant réussi quelque fois à le déstabiliser. Et, DIEU ne voulait pas tuer cette Fille à laquelle il était tant attaché et restait pour LUI la Perfection de son Œuvre.


L’Existence même de Ève prouvait l'Existence de DIEU et prouvait que ce Monde lui appartenait pour le plus grand Bonheur de celui-ci.


L’Issue pourrait alors se trouver dans le désir de certains hommes éclairés ayant compris ce conflit secret de vouloir jouer ou les apprentis sorciers faisant fi du Fils de Dieu au profit du Fils de l'Homme ou pour d'autres faire exaucer leur seul vœu d'officier en tant que juge de Paix pour Dieu.


 


Il fallait trouver une solution à ce conflit et il se pourrait bien que la Créature aide son Créateur à rétablir la Création.


 


Ce dernier chapitre d' « Il était une fois Ève » est volontairement écourté car ce conte mystique relate l'histoire qui a certainement quelque part eut lieu et dont celle-ci est le lien ténu de notre passé, de notre présent et de notre avenir.


L'issue dépendra des choix que feront les générations suivantes. Choisiront-elles Dieu de façon absolu et obéissante ou Ève l'insoumise qui s'est piégée dans sa propre colère ou enfin certains choisiront-ils de les réconcilier pour le grand bonheur de la Création ?

 



 

"J'ai dit!" Jean-François Caracci.